voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Attaques de requins: la réalité des chiffres

Une banque de donnée Américaine répertorie 5000 cas d’attaques sur l’homme des années 1550 à nos jours. Ses analyses statistiques précises permettent d’expliquer les causes réelles de ces rencontres très exceptionnelles mais souvent tragiques.
Depuis longtemps le mythe du requin mangeur d’homme nourrit bien des fantasmes et des terreurs, exploité à souhait dans des films comme «Les Dents de la Mer». Pourtant, sur les 400 espèces connues à ce jour, 83% mesurent moins de 2 m à l’âge adulte et une douzaine seulement seraient réellement dangereuses pour l’homme...
Cette crainte des attaques, parfois justifiée par de trop nombreux accidents notamment aux USA ou en Australie, a poussé les gouvernements à prendre des mesures de protections (meshing : filets) et les scientifiques à créer des programmes d’études et de méthodes de prévention. Ainsi, dès la fin de la première guerre mondiale l’US Navy chercha alors un répulsif efficace pour protéger ses pilotes tombés en mer. Elle fut à l’origine de la création d’un fichier international des attaques unique au monde. Constitué à partir de questionnaires détaillés, l’ISAF (International Shark Attack File) contient près de 3000 rapports couvrant la période de 1550 à nos jours. Cette banque de données exceptionnelle est gérée depuis 1988 par l’American Elasmobranch Society au Musée d’histoire Naturelle de Floride. D’autres fichiers comme la Mediterranean Shark Attack File (MEDSAF) ou le Natal Shark Board (Institut sud-africain) lui apportent des informations complémentaires . Les statistiques publiées par l’ISAF sont sans appel : les attaques de requins restent extrêmement rares. Seulement 50 à 75 cas environ sont dénombrés chaque année de part le monde, dont 10 à 30 seraient mortels.

Ainsi la probabilité réelle de subir une attaque de requins a été estimée à 1 sur 5 millions ! Le développement massif des activités nautiques durant les trois dernières décennies, sur des zones littorales bien identifiées, a conduit certains scientifiques à comparer le nombre d’attaques à celui des noyades. Car les populations et l’environnement concernés sont assez similaires (jeunes de 15 à 25 ans), d’un sexe ratio identique (10 hommes pour 1 femme). En Australie on compte ainsi 1 attaque de requins pour 50 noyades, 1 pour 600 en Afrique du Sud, 1 pour 1000 aux USA. Avec 1 attaque par an pour 20 noyades, l’île de la Réunion arrive largement en tête du hit parade des zones à risques. Afin de relativiser la fréquence de ces attaques, Bernard Séret Chercheur au Muséum d’Histoire naturel de Paris nous rappelle que 250 personnes seraient tuées chaque années par des éléphants, 1250 par des abeilles, 2500 par des crocodiles…Quant à ses confrères américains Howards et Burgess, directeur de l’ISAF, ils font remarquer que l’animal le plus dangereux pour l’homme en terme de mortalité reste encore la terrible Crassastrea virginica, autrement dit l’huître commune ! Intoxication au menu.

Paradoxalement cette fascination pousse l’homme en quête de sensations a rechercher le contact des requins en s’adonnant au Shark Feeding, un divertissement touristique qui consiste à nourrir les requins en plongée. Résultat, sur 471 attaques répertoriées en Australie, 60 sont dues à cette pratique, des accidents stupides accompagnés de morsures graves aux membres ou de plongeurs défigurés . Si les surfeurs ou pêcheurs australiens assument leurs passions aquatiques sur des sites non protégés par des filets, l’an passé les organisateurs des Jeux Olympiques de Sydney cédèrent à la psychose en s’entourant de précautions exceptionnelles. En effet, lors de l’épreuve de nage du triathlon, chaque compétiteur était être accompagné d’un garde du corps chargé d’éloigner un hôte trop curieux.

Les véritables circonstances

Selon les spécialistes, les attaques de requins sont de deux ordres. D’une part un acte de type « alimentaire » et d’autre part une réaction à l’ingérence territoriale. La présence de l’homme sur le domaine de cet animal parmi les plus vieux de la création n’a fait que s’accroître par la multiplication des activités nautiques, le shark feeding, la fréquentation des plages. Selon l’analyse des banques de données, trois grandes familles de « visiteurs » se retrouvent ainsi exposées aux attaques de requins, chacune d’elles donnant aux chercheurs des informations spécifiques sur la nature de l’attaque.

Les pêcheurs sous-marins en apnée. (10 à 20% des attaques). Le plongeur n’est pas ici l’objectif principal du requin, généralement celui ci mord et relâche sa proie, il y a erreur. L’attaque survient en effet la plupart du temps juste après la capture des poissons. Ces prises sanguinolentes attachées à sa ceinture émettent des vibrations agoniques qui attirent et excitent les requins. Les conséquences de cette rencontre sont moins graves que les autres attaques (peu d’hémorragie et d’arrachement), car il s’agit de requins de taille petite et moyenne qui se nourrissent de poissons de récif. Encore consciente, la victime peut témoigner et permet, dans ce cas unique, l’identification de l’agresseur.
Les plongeurs en bouteilles. (5 à 10% des attaques) Ce type d’accident plus rare est le fait d’une malheureuse confusion, d’une rencontre fortuite. En effet, lorsque le plongeur évolue parmi des groupes de phoques ou de tortues, le prédateur comme le Grand requin blanc distingue mal sa silhouette. Ces cas surviennent dans des eaux tempérées et sont souvent très graves. Il s’agit principalement de motivation « alimentaire » . Le développement du Shark Feeding pratiqué soit en haute mer soit dans des réserves provoque également des attaques. L’animal rendu agressif attaque cette fois pour défendre son espace territorial.

Les surfeurs, bodyboardeurs, véliplanchistes et nageurs. (75% des attaques). Les victimes de ces attaques ont à faire avec des familles de requins les plus dangereuses. Ce sont des requins de types côtiers (Grand Blanc, tigre, Bouledogue). Ces charognards de la mer ne renâclent à aucune « opportunité alimentaire ». L’attaque est de type « mordu et emporté », et la tailles des attaquants provoquent des blessures impressionnantes souvent mortelles (hémorragies ou choc cardiaques). A la différence des plongeurs, ces pratiquants ne voient généralement pas l’agresseur. Et s ils le voient , il est déjà trop tard.


AUTRES PARAMETRES LIES AUX ATTAQUES

Les heures, le jour de la semaine

Il existe une forte corrélation entre le nombre d’attaques de requins et l’heure du jour. En effet, les études de l’ISAF démontrent que la plupart d’entre elles survient en fin d’après-midi entre 16 et 20 heures comme en Australie où 50% des attaques ont eu lieu durant cette tranche horaire. Les réquins, prédacteurs noctures, par excellence sont alors en pleine activité de chasse. La baisse de visibilité augmente ici la confusion évoquée des proies préférées du requin avec les surfeurs ou baigneurs, d’autant plus que la fréquentation des plages reste encore très forte à ces heures. Les plongeurs font davantage de mauvaises rencontres entre 10 h et 16 h. Quant aux jours de la semaine, les W.E connaissent des taux de fréquentation élevés et font l’objet en moyenne de 10 à 15% d’attaques supplémentaires suivant les régions et la période de l’année.

La distance à la côte

Les statistiques font apparaître clairement que les attaques se produisent à la rencontre de deux domaines : celui des espèces côtières de requins et celui des loisirs de l’homme. Dans la plupart des cas le baigneur ou le surfeur ou le plongeur se trouve isolé, sur un site peu fréquenté et dans une faible profondeur. Selon les pays, cette distance à la côte varie de 20 à 100 m. L’Afrique du Sud, zone à fort risque (228 attaques de 1828 à 1999), 65% des attaques ont eu lieu à moins de 100 m du bord, alors qu’à la Réunion, aussi très fréquentée la distance moyenne est de 35 m. Cela explique pourquoi certaines victimes moyennement blessées ont pu rejoindre la berge par leurs propres moyens.

La profondeur

Que ce soit la plongée, la natation , le surf ou le windsurf, la plupart des activités nautiques se pratique en faible profondeur. Résultat, les statistiques relatives aux attaques suivent cette logique. Les accidents enregistrés sur les sites de surf australiens très fréquentés, la profondeur moyenne de la zone de déferlement variait 1,50 à 1,80 m, de même qu’à Hawaii ou en Floride (404 attaques de 1670 à 2000). Il n’y a pas de corrélation directe entre la nature du fond ou la forme de la côte avec le nombre d’attaques. Cependant, les scientifiques ont mené des expériences dans certains chenaux fréquentés à heures régulières par les requins.

La clarté de l’eau

Comme le démontre la plupart des études, les eaux troubles s’avèrent un facteur de risque important . Beaucoup d’attaques ont lieu dans des zones portuaires et quelques unes ont même été remarqué à plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. Hormis la baisse de visibilité évoquée, certaines espèces des zones tropicales et sub-tropicales comme le requin tigre ou le requin bouledogue apprécient les eaux de faible salinité et chargées en particules organiques, des conditions que l’on rencontre après de fortes pluies. Les eaux à proximité des décharges ou des abattoirs sont également très dangereuses. Les habitudes du Grand requin Blanc sont plus atypiques. On le retrouve davantage ce prédateur diurne en eau froide, il chasse en eau claire comme sur les côtes californiennes, sur les côtes atlantiques françaises et en méditerranée plus rarement.


LES ESPECES DANGEREUSES
(Classement par ordre du nombre d’attaques répertoriés dans l’ISAF depuis 1580 à mai 2001.)
  • Le Grand Requin Blanc (231 et 52 sur des bateaux ! ) Le Carcharodon carcharias atteint parfois les 7 m de long , pour un poids frisant les 3 tonnes. Ces attaques ont été enregistrées en Afrique du sud, Australie (New South Wales), Californie du Nord, Japon, Méditerranée etc..
 
  • Le Tigre (67) . Galeocerdo cuvieri Ce requin côtier omnivore fait partie des grands prédateurs, sa puissance est impressionnante et il peut dépasser 9 m de long ! Il est responsable d’attaques à Hawaii, Floride, Brésil ; Australie. Sans doute l’ennemi n°1 de l’homme en eaux tropicales , même de faible profondeur malgré sa taille.
 
  • Le Bouledogue (57) Carcharhinus leucas s’avère un prédateur tropical côtier redoutable de part sa puissance. Il est lui aussi capable de remonter les fleuves, on le retrouve en Afrique du Sud, en Floride, au Brésil, à Madagascar, à la Réunion.
 
  • Le Taureau (31) Carcharias taurus, Dans son livre « tous les requins du Monde Géry Van Grévelinghe » défend à sa manière ce puissant prédateur côtier en eaux tempérées froides : « Accusé à tord de certaines attaques à cause de son allure, terrifiante et une dentition protubérante, il est en fait victime d’un délit de sale gueule ! ».
  • Le Grand Marteau (17) Shyrna mokkaran malgré une alimentation composée de poissons et de calmars, ce requin peut devenir agressif avec ou sans blessures. On le rencontre en Polynésie française, à la Réunion, en Floride et à Hawaii.
 
  • Le Requin bleu (14) Prionas Glauca
 
  • Le Récif pointes noires (13) carcharhinus melanopterus , malgré sa petite taille, ce requin qui fréquente les lagons et les passes des récifs corailiens peut s’avérer dangereux. Les morsures sont peu graves car du fait de sa faible dentition.
 
  • Le Mako (12) Isurus oxyrinchus Taillé comme une torpille, ce champion de vitesse peut atteindre les 80 km/h. Ce requin pélagique (de haute mer) affiche peu de réflexes alimentaires sauf dans des cas de stimulus. La littérature témoigne de sa présence lors de naufrages aéromaritimes.

Autres espèces potentiellement dangereuses :
  • Le Requiem (carcharhinus spp)
  • Le Gris de récif (carcharhinus amblyrhynchos)
  • Le galapagos (Carcharias galengensis)
  • Les grands poissons-scies, les requins-scies

Source: Blog 20 minutes
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