voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Croisière plongée en Mer Rouge: Brothers, Deadalus et Elphinstone

Il est trois heures du matin, dans la nuit magnifiquement contrastée par la voie lactée, au bout du ponton de l'hôtel Intercontinentale à Safaga nous sommes accueillis sur le GAHNI par Fred et Tarek. En dégustant un bon jus de fruit nous prenons le temps de faire connaissance, de découvrir succinctement les premières règles de la vie à bord du navire qui sera notre moyen de locomotion à destination des Brothers, Deadalus et Elphinstone pour une croisière plongée en Mer Rouge...


Après quelques heures de sommeil nous appareillons pour TOBIA ARBA. Ce premier site de plonger permet à toutes les palanquées de se réadapter, de retrouver des habitudes et d’appliquer les dernières consignes de sécurité obligatoire en Égypte. Il n'y a pas longtemps deux palanquées dérivaient longuement dans la mer rouge, pour les retrouver de gros moyens de secours ont été engagés. Le gouvernement impose maintenant aux plongeurs partant en croisière sud de ce munir d'un parachute de signalisation et d'un miroir. TOBIA ARBA est situé au nord de SAFAGA, se nom veut tout simplement dire « regroupé par 4 ». Sur ce site, plusieurs petits pitons émergent d'un fond sablonneux jusqu'à la surface. Je connais bien cette plongée, avec Catherine nous rejoignons un petit surplomb positionné à la base d'un de ces pics coralliens richement ornés d'alcyonaires. Mon binôme s'approche de cette petite cavité pour admirer un mérou gueule rouge caché au milieu d'un banc de poissons hachés. Attirés par la lumière du phare quelques rascasses volantes s’approchent de la source lumineuse, il faut doucement les repousser pour ne pas subir les effets d’une mauvaise piqûre. Des diodons et mérous de toutes sortes vont et viennent entre le 7 pitons qui composent ce site. Dans cet aquarium le temps s’écoule rapidement, avant de faire surface, Fred notre guide nous a imposé de déployer le parachute de surface. Une fois l’exercice correctement réalisé dans de bonnes conditions, nous terminons paisiblement notre palier de sécurité.

Pour rejoindre la prochaine exploration, nous naviguons toute la nuit. Au petit jour les deux moteurs du GAHNI baissent de régime, nous venons de mouiller sur le versant ouest de BIG BROTHER. Le phare haut de ses 61 m domine majestueusement ce morceau de terre égyptienne, construit par les anglais en 1883 il semble encore neuf. Il possède une vue privilégiée sur sa petite soeur SMALL BROTHERS située plus au sud. Ces deux îles positionnées au nord est de la ville de QUSEIR doivent être méritées. La qualité exceptionnelle des plongées organisées sur ce secteur peut engendrer des conditions d’exploration très difficiles. Je vous rappelle que la semaine avant notre venue dans cette zone une palanquée a dérivé pendant douze heures avant d’être repérée par des moyens de secours aériens. Ici plus qu'ailleurs les consignes de sécurité doivent être impérativement respectées.


Aujourd'hui la plateau nord offre des conditions de plongée délicates, dans une houle formée nous basculons dans le bleu, 25 mètres plus bas nous apercevons l'épave du NUMIDIA, à cet instant Poséidon ne nous accueille pas à bras ouvert, lentement mais sûrement il nous éloigne de la carcasse de ferraille. Je respecte les consignes de Fred, la plongée est malheureusement terminée, nous commençons la remonté. A la surface le paysage à changé, dans une mer très formée je constate que nous dérivons au nord est de l'île. Nos parachutes sont les seuls moyens que nous avons pour signaler notre présence. Pendant 50 minutes, de vagues en vagues, avec Eole qui nous aide un peu, nous réussissons à rejoindre les bateaux mouillés au sud est de l'île. Bref nous venons de faire le tour de l'île. Cette mésaventure ne nous arrête pas pour autant. Nous prenons le temps de récupérer et trois heures plus tard nous nous immergeons de nouveau au dessus de l'épave. Le courant est toujours aussi fort, nous descendons plus rapidement nous mettre à l’abri du courant. Enfin nous nous stabilisons sur les vestiges de ce cargo anglais qui a coulé en 1901. Positionné perpendiculairement au récif la coque s'étend entre 8 et 60 mètres. Nous choisissons de rester dans l'espace médian là ou la lumière naturelle nous permet d'apprécier les bastingages généreusement enveloppés par des alcyonaires multicolores.

Sous nos palmes dans l'espace lointain des requins gris et marteaux patrouillent. Nous décidons de les laisser tranquille, nous préférons admirer une myriade de poissons virevoltant entre le treuil et les roues d'une ancienne locomotive. A cet endroit les anthias sont face à nous, sachant qu'il ont l'habitude de nager à contre courant nous ne tardons pas à constater que celui-ci nous porte rapidement vers le sud. Il n'est plus possible de faire demi-tour. Après avoir photographié une grande gorgone jaune je m'approche de la deuxième épave de BIG BROTHER. En ce début de matinée la lumière ne pénètre pas encore sur le versant ouest, l'ambiance est un peu lugubre. L' AÏDA II transportait des troupes égyptiennes. Elle a coulée en 1952. La première partie s'étend de 33 à 72 mètres, quand à la deuxième partie, elle n'est pas encore retrouvée. Comme nous sommes dans la phase finale de la plongée, je prends juste le temps de faire une image avant de remonter dans la zone des paliers. A proximité du ponton rouillé permettant l'accès au phare de belles branches de corail noir se détachent du tombant, une faune luxuriante s'agite sur le tombant. Manger ou être manger une carangue arc en ciel percute vigoureusement un banc d'anthias, celui-ci disparaît immédiatement à l'intérieur du récif. La nature est parfois surprenante, pour la troisième immersion de la journée le courant a entièrement disparu sur le plateau sud. Le corail mou multicolore domine sur le versant, nous décidons de partir dans le bleu à la recherche des requins. Entre deux eaux un mérou nous regarde sans bouger, il se laisse approcher. Notre choix est récompensé par la venue furtive de cinq requins marteaux, des thons à dents de chien remontant des grandes profondeurs. Dans cette eau limpide une tortue se déplace avec grâce, Fred n’hésite pas un instant pour faire un petit rush que nous visionnerons le soir même.


Après la troisième plongée nous partons rapidement en vue de profiter du meilleur mouillage de SMALL BROTHER. Encore un levé de soleil de rêve annonce le début de nouvelles explorations, la mer rouge s’est sérieusement calmée, un faible courant nous pousse du nord au sud du récif, comme sa grande sœur de nombreux joyaux sont sérieusement protégés par la nature. Que dire des plongées, elles sont grandioses. A l’occasion d’une baignade à l’arrière du navire une masse sombre se déplace lentement sous mes pieds, inquiet je récupère mon masque pour admirer un requin océanique. Près de ses nageoires arrondies aux extrémités blanches ses gardes du corps les poissons pilotes l’accompagnent. Sans mes palmes je ne suis pas fier, je décide de rester à portée de main de l’échelle, ma présent l’indiffère, il fait une deuxième tour sous l’échelle avant de repartir dans les abysses.

Après avoir rangé le matériel, englouti un succulent dîner, nous abandonnons notre mouillage en vue de nous diriger vers DEADALUS. Au petit jour nous arrivons à proximité d’un grand récif, au centre de ce petit coin de paradis s’élève majestueusement le phare revêtu de sa tunique de prisonnier rayée de couleur noire et blanche. Ce superbe monument fut construit en collaboration avec les Français en 1863. Pendant deux mois, au milieu de nulle part quatre ouvriers assurent la surveillance maritime, la maintenance des lieux, un petit poste de radio et une petite télévision est le seul moyen de distraction des gardiens. L’arrivé du GAHNI va quelque peu perturber la vie du monument.

Pendant cette croisière les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, pour la circonstance la mer est exceptionnellement calme, la crainte s’installe, en l’absence du courant, les pélagiques ne seront certainement pas visibles. Le futur nous prouvera le contraire. Le soleil est encore endormi pendant la préparation de notre matériel. La première mise à l’eau s’effectue avant que la planète lumineuse n’apparaisse à l’horizon. Toutes les palanquées sont larguées au même endroit. Pendant la descente une seule ligne est formée en vue de couvrir le maximum d’espace. Dans la pénombre des grands fonds un banc de quatorze requins marteaux vient à notre rencontre. La joie illumine certain regard, tandis que d’autre exprime une petite inquiétude. La distance qui me sépare des pélagiques m’empêche d’immortaliser cet événement. Peut importe la mémoire est là pour me souvenir de cet instant. Les soit disant tueurs de mers se rapprochent en peu, parmi eux il y en a un qui restent immobile face au courant, sa gueule bien ouverte se dandine de droite à gauche. Le festival ne fait que de commencer, les requins s’éloignent, des thons à dents de chiens longent le récif, la palanquée de tête rencontre une tortue, un gros napoléon nous suit pendant toute notre plongée. Au dessus des vestiges d’une épave que nous ne verrons jamais nous terminons cette première exploration sur le plateau nord.


Pendant l’intervalle de surface je parts avec les marins apporter quelques victuailles aux gardiens du phare. Immédiatement la gentillesse et l’accueil de ces marins m’émeus. Un thé m’est offert avant d’entamer la montée de la grande lanterne. En haut de l’édifice le GAHNI me semble bien petit face à l’univers. Astrid la sirène du moment pose pour la prospérité, rapidement elle est accompagnée de tous les autres plongeurs. La mer est toujours calme, sur le pont supérieur le conseil des plongeurs se réuni, nous décidons de rester deux jours à DEADALUS. Du matin jusqu’aux derniers rayons du soleil, du nord au sud les plongées sont d’une grande richesse pour l’observation. Même un requin renard avec sa longue queue vient furtivement à notre rencontre, sur le frangeant ouest il est impossible de passer à coté d’un énorme champ d’anémones, le plus gros que j’ai rencontré dans ma vie de plongeurs. Entre deux plongées les marins nous proposent la visite du phare. Toute la troupe est gentiment accueillie, le thé est servi, la chicha fait le bonheur de certains.

A chaque immersion les requins marteaux sont présents. Tout au tour de ce récif une vie intense grouille, certaines gorgones sont peuplées de poissons faucon à long nez, sur les branches de corail noir de minuscules gobies jouent les équilibristes, les garangues grises ou arc en ciel cherchent un éventuel repas, bref depuis deux jours l’émerveillement est au rendez-vous de toutes les plongées. Pour l’heure il est 18 heures la journée s’achève, à l’horizon il ne reste plus que la moitié du soleil, ses derniers rayons illuminent encore le phare, se soir nous quittons DEADALUS à destination d’un autre site tout aussi réputé.


La croisière est presque terminée, sur le trajet du retour ELPHINSTONE est notre dernier lieu d’exploration. Toutes les palanquées sont prêtes sur la plate forme arrière du GAHNI. Lentement il bat arrière, la sirène retentit, les palanquées se jettent à l’eau. Pendant la descente au dessus du plateau nord les équipes sont reconstituées. Fred et Tarek prennent la direction des opérations en se dirigeant vers le nord. Pour la circonstance ils nous ont autorisé à descendre vers 40 mètres. Pour ma part je suis un consommateur d’air, dans le grand bleu l’observation est négative, après la faille je décide de faire demi-tour, la chance est au rendez-vous, quelques mètres en dessous de nous 7 requins gris rôdent sur le plateau, une grande murène javanaise se déplace en pleine eau, entre deux branches de corail mou un poisson pierre tente de se soustraire de ma vue. En longeant la partie est un gros napoléon stagne entre deux eaux, à mon approche lentement il conserve sa distance de sécurité, finalement il décide de descende au niveau des requins dans l’espace lointain. Moi je remonter dans la zone de dix mètres là ou la faune et la flore sont abondantes. Au dessus de moi je découvre un rassemblement de méduses qui se laissent gracieusement porter par la houle.

La semaine se termine, pour la dernière nous explorerons le plateau sud. A l’abri du courant je peux rejoindre un vieux compagnon qui a élu domicile dans les nervures d’une immense gorgone. Avec son quadrillage rouge et son nez pointu il est à l’affût d’une petite proie. Docile ou volontaire il se laisse tirer le portrait, Il prend même la pose, il ne saura jamais s’il deviendra peut être la vedette d’un magazine. Sur le bateau à la fin de cette dernière plongée, les commentaires vont bon train, il y ceux qui souhaiteraient retourner à DEADALUS, les autres pensent au courant violent de BIG BROTHERS, quand à moi je pense que le milieu marin du sud de l’Egypte ne nous à pas encore délivré tout ses secrets.

Jean Cassou
Copyright texte et photos Jean Cassou

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FICHE TECHNIQUE

  • PLONGEE MODE D’EMPLOI :
La croisière plongée est encore le meilleur moyen de trouver le calme, d’explorer des sites peu fréquentés, de ne pas se retrouver avec un grand nombre d’autres bateaux. L’exception sera faite sur les sites connus positionnés à proximité de la cote.
La profondeur d’immersion à respecter est de 30m, obligation de posséder un parachute de surface et un miroir. Au minimum le niveau 2 est exigé. Le nombre de plongée varie suivant votre souhait, en général il est de trois par jour. Sur cette croisière les conditions de plongée peuvent être extrêmement difficile, donc il n’est pas envisageable de faire de plongée de nuit aux BROTHERS.

  • LES TARIFS :
Ils varient en fonction de l’agence de voyage, du coût du pétrole etc. Avec la croisière DUNE il faut obligatoirement réserver votre billet en passant par une agence de voyage.

  • L’ENCADREMENT :
A bord du GAHNI deux guides sont là pour assurer les conduites de palanquées, organiser la vie de navire, gérer les rotations. Pour cette croisière Fred et Tarek nous ont fait profiter de leurs expériences, connaissances du milieu, conseils techniques. Leurs points forts sont la gentillesse et la disponibilité.

  • LE BATEAU

Mis à l’eau en juillet 2003, il est encore très bien entretenu. Comprenant 8 cabines doubles climatisées avec salle de bain, 4 cabines doubles de pont, 4 salles de bain de pont. Le carré est composé d’un grand salon avec salle à manger spacieuse climatisée équipée de TV et vidéo. Le bateau mesure 29m de long et 7,5m de largeur est aisément propulsé par ces deux moteurs de 450Ch.
2 zodiacs de 8 places chacun permettent d’assurer les rotations pour les mises à l’eau. La cuve de 12 tonnes d’eau est logiquement suffisante pour la durée de la croisière.

Relief Deadalus Relief Elphinstone
  • LE MATERIEL
Bouteilles de 12 litres. Pas de location à bord. Il est souhaitable de prévenir à l’avance pour les éventuels besoin en matériel. Si vous le souhaiter, sur commande pour pouvez obtenir la location de blocs de 15 Litres. Le bateau est équipé pour la plongée au nitrox. Des formations sont organisées.
  • LA SECURITE :
En raison des conditions d’éloignement par rapport au caisson hyperbare les consignes de sécurité prodiguées par les guides doivent être respectées à la lettre.
Le navire dispose bien sur de moyens de premiers secours, d’oxygène en quantité suffisante. Avant d’appareiller chaque plongeur disposera de son parachute de surface et de son miroir. L’analyse et la réaction face aux conditions de plongées qui peuvent devenirs difficiles est importante sur ces sites éloignés.

  • LE CLIMAT
Il est généralement chaud et sec. Cependant des vents violents peuvent modifier les conditions de plongée. La température varie entre 20° l’hiver, et 40° l’été. La mer rouge varie également entre 18°, et 30°. Une combinaison de 3 ou 5mm pour les plus frileux permet d’éviter les coups de soleils.

  • LA LANGUE
L’Arabe est la langue officielle. L’anglais, là aussi est la langue internationale. Pour cette croisière la langue française était de rigueur, de ce fait nous n’avons pas eu de soucis d’interprétations.

  • LA SANTE
Il n’y a pas besoin de vaccins particuliers obligatoires en Egypte. Même si le cuisinier bichonne d’excellents repas, il est utile d’avoir quelques médicaments permettant de traiter d’éventuels troubles intestinaux. Il ne faut pas oublier les préventifs contre les infections O.R.L. Sur le bateau une grande pharmacie très complète est mise à la disposition de tous.

  • REMERCIEMENTS
FUJIFILM: Pour son soutien technique apporté pour la réalisation de ce reportage.

BALAENA : Qui a fabriqué une combinaison sur mesure pour Catherine.
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