Je vous présente la mer que nous laisserons à nos enfants... Voilà mon fils tu as 7 mois aujourd’hui et un jour je te raconterais comment la mer était belle, mais comme tu ne comprends pas encore grand-chose de notre folie, je te fais une petite image de ton futur monde sous marin. De plus en plus de scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’état des ressources sous marines, une publication américaine et canadienne prédit que si les tendances actuelles se poursuivent la quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchés pour la consommation auront disparu des océans avant 2050...

Une marée montante d’eaux usées menace la santé et la richesse d’un nombre important d’océans et mers à travers le monde, tandis que des progrès sont notables en matière de pollution pétrolière et chimique.

Dans de nombreux pays en développement, de 80% à 90% des eaux usées déversées sur les côtes sont des effluents bruts, c'est à dire des rejets qui n'ont pas été traités.
La pollution, liée à une démographie galopante dans les zones côtières et à des infrastructures d’assainissement et de traitement des déchets inadéquates, constitue une menace pour la santé publique, les espèces sauvages ainsi que pour les sources de revenu comme la pêche et le tourisme.
Plus de la moitié des eaux usées déversées dans la Méditerranée ne sont pas traitées.

En Europe centrale et de l’Est, un quart de la population est connectée à un réseau d’assainissement, mais de nombreuses grandes villes déversent des effluents quasi-bruts.
Près de 60% des eaux usées rejetées dans la Mer caspienne ne sont pas épurées.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, le chiffre est plus proche de 85%; en Asie de l’Est, il atteint 90% et 80% en Afrique centrale et de l’Est; dans le Sud-est Pacifique, il dépasse 80%.

En Asie occidentale, dans des pays comme l’Arabie Saoudite, Bahreïn, l’Irak, l’Iran, le Kuwait, et les Émirats arabes unis, «il existe des stations d’épuration dans chacun des pays, mais la qualité d’assainissement varie et la capacité est insuffisante pour répondre aux besoins actuels».
Mondialement, il faudrait investir 58 milliards de dollars supplémentaires pour s’attaquer aux problèmes des eaux usées.
Evidemment la liste des problèmes polluants est malheureusement énorme ; nitrate, plomb, mercure etc...
Ce qu’il faut savoir c’est que l’on retrouve dans nos assiettes du vendredi saint tous les poisons de notre poubelle liquide.

Le transport maritime représente à lui seul aux alentours de 12% de la pollution marine .
Dans le cas d'Exxon Valdez qui s'est échoué en Alaska en 1989, l'impact biologique de la marée noire est encore tangible 15 ans après l'événement. Le Prestige, qui a coulé au large des côtes espagnoles fin 2002, a entraîné d'énormes pertes économiques lorsqu'il a pollué plus de 100 plages en France et en Espagne et qu'il a méthodiquement détruit le secteur de la pêche local.
Plus de deux milliard de personnes dépendent du poisson comme principale source de protéine animale et 200 millions de personnes dans le monde gagnent leur vies grâce à la pêche et à ses activités liées.

Autant dire qu’il serait urgent de prendre la surpêche au sérieux et d’ être un peu plus responsable. Toutes les données montrent qu’il est encore possible d’inverser les tendances actuelles avant qu’il ne soit trop tard.
Depuis 1997 il existe un label MSC (marine stewartship council) créé par le WWF qui entend garantir une pêche n’affaiblissant pas les stocks et qui soit respectueuse de l’environnement, la grande distribution commence à s’engager vers cette voie.
Le gouvernement Japonais a admis le 16 octobre 2006 avoir fait exploser son quota annuel de prise de thon rouge du sud et à promis ….hum…après cette prise de conscience de diviser son quota par deux.

Après cette touche optimiste je souhaite pour nos enfants un bel avenir aquatique et beaucoup de force à dame nature pour nous résister...