voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Profession: chasseur d'épaves sous-marines

«9 juin, on nous écrit du Bouveret. Hier, la barque «L’Industriel» venait de Morges, chargée de six wagons neufs, pour la ligne de l’Italie à destination du Bouveret; vers les six heures du soir, elle se trouvait entre Ouchy et Lutry lorsqu’elle fut surprise par un violent coup de vent. Toutes les mesures de précaution avaient été prises pour fixer les wagons aussi solidement que possible. Les cordes ont été rompues comme des fils d’araignée, et quatre wagons, dont l’un était chargé de tubes de fer, passant par-dessus les traverses mises devant les roues, se précipitèrent dans le lac.»...

Cet article daté du 12 juin 1859 est l’un des indices ayant permis à Gilbert Paillex et à son robot télécommandé de découvrir, par 300 mètres de fond au large de Lausanne, les restes du convoi ferroviaire. «Tout ça date déjà de 2001», se rappelle-t-il.

Dans l’eau et dans les bibliothèques

Le travail de ce chasseur d’épaves ne se conçoit pas uniquement sur le lac, mais aussi dans les salles d’archives des bibliothèques. «Avant de se lancer au petit bonheur la chance, il vaut mieux avoir un tuyau, et si possible un bon. Dans le cas présent, il y a eu le livre «Les débuts du chemin de fer en Suisse», de Paul Perrin, puis cette coupure de presse.» En vertu de ces éléments, il a défini une zone de recherche. J’ai établi une grille sur ordinateur, et pris mon petit bateau muni d’échosondeurs. Quand je passe, en quadrillant minutieusement le secteur, au-dessus d’un objet qui se dessine sur les écrans, je relève précisément les coordonnées géographiques".

De retour au port, Gilbert Paillex embarque son électronique sur son autre bateau, le «Deep Eye 2», sur
lequel est installé son robot téléguidé (voir encadré). «En me repérant grâce au GPS, je le dirige alors vers les profondeurs. Il arrive même parfois que l’on trouve autre chose que ce que l’on cherche.»

Sur le Rhône... au fond du lac

N’empêche, le tableaude chasse de Gilber t Paillex est étoffé. Au total, le Lausannois a découvert près de 40 épaves dans le Léman. Hormis les wagons de la ligne d’Italie, il a aussi mis au jour l’un des plus beaux vestiges du Léman: le «Rhône». «Gisant aussi à 300 mètres de profondeur, ce vapeur est le sistership de l’«Hirondelle» qui a sombré au large de La Tour-de-Peilz. Il fut éperonné, entre Lausanne et Evian, par le «Cygne» le 28 novembre 1883.» Le navire fut découvert après de nombreuses recherches bibliographiques, en 1982. Soit nonante-neuf ans après le naufrage. «Sa profondeur le met hors de portée des plongeurs. Il faudrait un budget et une énorme infrastructure de surface pour s’y immerger en scaphandre autonome. Une fois, un plongeur m’en a parlé. Il voulait se faire photographier
par mon robot devant le «Rhône». Cela ne s’est jamais réalisé.» Une autre épave, moins profonde, passionne plus particulièrement Gilbert Paillex: «Le Brick», au large de Morges, recèle bien des mystères.» Sur la demande des autorités, il ne dévoile cependant pas son emplacement exact.

Un robot évolutif

Le robot télécommandé est opérationnel depuis 1977. «Au départ, il n’était muni que d’une caméra en noir-blanc et d’un projecteur. Il n’avait pas de mobilité propre. Aujourd’hui la caméra est en couleur et deux projecteurs servent à percer l’obscurité des abysses. Le ROV est en outre muni de trois moteurs. Il
peut tourner, reculer, avancer et s’incliner.» Piloté un peu à la manière d’une marionnette depuis le house-boat, le robot permet à Gilbert Paillex d’assouvir sa passion. «J’ai toujours été attiré par l’eau et la navigation. J’ai passé mon brevet de plongée en 1969. J’ai trouvé que c’était intéressant. Mais la plongée en soi devient vite limitée.» Notre homme s’est alors lancé dans l’archéologie sous-marine en compagnie de François Francillon et de Beat Arnold. «Sous l’eau, la profondeur limite vite les moyens d’intervention humaine.» D’où le développement du robot, qu’il a commencé à construire dès les années 1973-1974. «Depuis, son évolution n’a jamais cessé.»

Techniques de renflouage

Gilbert Paillex ne travaille pas que pour le plaisir.A Lausanne, il a monté une société d’exploration du Léman baptisée Sub-Rec. «Mon robot peut servir à remonter des corps de noyés ou divers objets. Entre 50 et 100 kilos, il peut installer un filin permettant de treuiller ce qui se trouve au fond.» Au-delà de 500 kilos, le ROV peut également fixer, par exemple sur une épave de voilier, des ballons qui sont ensuite remplis d’air. «On appelle ça des parachutes. Ils fonctionnent grâce au principe d’Archimède.» Lorsqu’il s’agit de tonnes, on utilise alors le radeau et son câble de 300 mètres. La police, des particuliers ou même des assurances font parfois appel à lui.

L’essentiel du matériel et des opérations est détaillé sur le site www.sub-rec.ch



Auteur: Nicolas Maury
Source: Blog Plongée Le Nouvelliste

Crédit Photos: Vietti-Teppa - www.photopresse.ch


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