Reportages voyages
Ténérife: un spot de plongée à découvrir à seulement quelques heures d'avion
Contrairement à ce que certains pourraient penser, les îles Canaries ne sont pas en Méditerranée et n’allez pas les confondre avec les Baléares… Ces 7 îles espagnoles sont situées dans l’Atlantique, à l’ouest de l’Afrique et au niveau de la Mauritanie. La température est clémente, il y fait donc chaud et on y plonge toute l’année. Cet archipel est situé à quelques heures d’avion et plusieurs tours opérateurs proposent des packs incluant le voyage, le séjour et les plongées sous-marines. Ce sont les îles du "printemps éternel"...
Ex îles Fortunées, elles voient passer depuis toujours les navigateurs, ceux qui vont vers les Amériques via les Açores, ou ceux qui descendent vers le Cap Vert ou le Sénégal. Tenerife est une destination reconnue et plébiscitée par les golfeurs, surfeurs, randonneurs et les plongeurs bien sûr. Beaucoup de plongeurs viennent profiter du climat durant l’hiver et impriment leurs couleurs aux paysages, comme les cyclistes aux costumes bariolés et les parapentistes aux voiles vibrantes.Toutes les catégories d’hôtels sont disponibles, de la simple pension au 4 étoi
les et les agences proposent également en location des appartements à la semaine. Les loueurs de voitures ne manquent pas et le service de bus (on dit « guagua » ici !) est très pratique, mais si le respect des horaires est « assez souple »… nous sommes aux Canaries tout de même ! Du nord au sud de l’île, la diversité des paysages et des sites est telle qu’on en prend vraiment plein les yeux. Les non plongeurs peuvent ainsi profiter du cadre et des activités proposées, tandis que les enfants seront ravis, notamment avec les animations proposées dans les résidences hôtelières, de belles piscines, des parcs de loisirs et des plages accueillantes. Il est important de faire le tour de l’île, car c’est une terre de contraste, plus sèche au sud et plus verdoyante au nord. Tenerife est caractérisée par la multitude de micro climats.
Les bananeraies couvrent des surfaces impressionnantes et celles-ci sont excellentes. Les oranges quant à elles atteignent parfois la taille d’un pamplemousse et on retrouve une variété de fruits exotiques (mangues…). Les bars à tapas préparent aussi de délicieux jus de fruits frais et des milkshakes à se damner. Dans tous les cas, prévoir une journée dédiée à la découverte du volcan qui vaut vraiment le détour. Les plongeurs devront sacrifier la demie journée précédente pour ne pas courir de risque car la route serpente en altitude jusqu’au téléférique. Là, les paysages sont grandioses, les couleurs et les reliefs étonnants. On passe du noir au blanc, du jaune au brun en quelques minutes. D’ailleurs, c’est là qu’a été tourné le film « La planète des singes ». On change de monde. Prévoyez un pull et un jean car il fait souvent plus froid que sur la côte. Cette île, formée par les éruptions volcaniques offre des fonds marins caractéristiques: ce ne sont qu’amas déchiquetés, coulées de lave solidifiées, grottes, arches, orgues basaltiques, canyons. Tout cela entrecoupé d’arènes jaunes sablonneuses amenant un calme soudain. On imagine quel a été le travail de la matière, la rencontre entre l’eau et les coulées brûlantes, cette fusion violente qui nous offre des plongées passionnantes.
Au sud de l
’île, Las Galletas est un village situé à 10mn de l’aéroport Sud Reina Sofia. Le centre de plongée CBF Marine – Ocean Diving Tenerife, tenu par des français, est situé près du port et les sites sont facilement accessibles en bateau, les plus éloignés étant à environ 15 mn. L’ambiance est conviviale, Philippe et France nous accueillent. Des casiers individuels sont à notre disposition pour ranger nos affaires. Nous pouvons stocker nos sacs de plongée. On a le choix parmi plus d’une trentaine de sites très variés dont plusieurs épaves (bateau de pêche, cimentier, voilier...). Les plongeurs de tous niveaux peuvent se faire plaisir car les fonds sur certains sites commencent à 7m. On peut aussi y faire des baptêmes et des formations CMAS et PADI. Ici, on parle au minimum 2 langues dont le français et l’un des moniteurs parle même cinq langues ! En Déc
embre, c’est la traditionnelle plongée de Noël avec bonnet obligatoire au moins sur le bateau, ambiance garantie…Le programme des réjouissances est le suivant : la première plongée démarre à 9h, c’est la plus profonde bien sûr puis retour au port, déjeuner dans les bars qui proposent des tapas excellentes, petite sieste réparatrice sur la plage et seconde plongée vers 14h dans la zone des 20m. Philippe nous explique la plongée à l’aide d’un schéma et nous formons les palanquées. Puis direction vers le ponton, les blocs de 12L ou 15L au choix sont roulés jusqu’au zodiaque (les plombs y sont en permanence). Nous équipons nos blocs sur le bateau.
Aujourd’hui, le site choisi, Cruz San Miguel, est l’un des plus beau de l’île. C’est un magnifique tombant qui descend jusqu’à 40m, la profondeur légale (et plus si affinités…). On jette l’ancre sur les 25, 30m et le moniteur recommande
la descente debout afin de pouvoir admirer le paysage. Puis, nous filons vers le tombant et nous rencontrons de gros mérous qui ne sont vraiment pas farouches, les bougres. La visibilité de 30 à 40m est étonnante. Nous continuons le long de la falaise tapissée de corail noir (on croirait un peu une forêt de sapinettes), là on voit une grande arche qui délimite une haute grotte dont la base est à 40 m. Un énorme mérou est planqué là, énorme ! Un banc de barracudas tourne autour de l’arche et en bas, au pied de la grotte, une grande raie pastenague plane au dessus du sable. C’est vrai qu’on descendrait bien encore, c’est très attirant. Une légère euphorie peut être ? Mais, soyons sérieux… je regarde mon binôme et nous sommes d’accord pour remonter car nous ne sommes pas amateurs de paliers, l’un comme l’autre. Nous jouons avec un petit courant qui s’est soudainement levé et nous partons vers la côte. Nous en profitons pour faire les « fox terriers » dans les rochers où se dissimulent de belles anémones et des crabes araignées d’un rouge éclatant.
la descente debout afin de pouvoir admirer le paysage. Puis, nous filons vers le tombant et nous rencontrons de gros mérous qui ne sont vraiment pas farouches, les bougres. La visibilité de 30 à 40m est étonnante. Nous continuons le long de la falaise tapissée de corail noir (on croirait un peu une forêt de sapinettes), là on voit une grande arche qui délimite une haute grotte dont la base est à 40 m. Un énorme mérou est planqué là, énorme ! Un banc de barracudas tourne autour de l’arche et en bas, au pied de la grotte, une grande raie pastenague plane au dessus du sable. C’est vrai qu’on descendrait bien encore, c’est très attirant. Une légère euphorie peut être ? Mais, soyons sérieux… je regarde mon binôme et nous sommes d’accord pour remonter car nous ne sommes pas amateurs de paliers, l’un comme l’autre. Nous jouons avec un petit courant qui s’est soudainement levé et nous partons vers la côte. Nous en profitons pour faire les « fox terriers » dans les rochers où se dissimulent de belles anémones et des crabes araignées d’un rouge éclatant.En route, on croise quelques carangues. Une murène léopard la bouche béante prête à gober tout ce qui passe est en compagnie d’une jolie crevette, sur le point de commencer son détartrage. Décidément, la bestiole a des dents impressionnantes, bien pointues et transparentes comme du verre. Tiens, une raie aigle s’envole gracieusement sur notre passage. Puis nous finissons le voyage sur l’épave d’un cimentier décrépit qui s’est crashé sur la côte. De gros balistes bleus nous surveillent, qui estiment que nous n’avons rien à faire ici… nous ne discutons pas d’ailleurs.
Si beaux soient ils avec ces drôles de dessins bleus qui ressemblent à des circuits électroniques, ils ne sont pas toujours prêts à partager leur espace vital et leur bec est très dur… Je scrute le sable au pied de l’épave car les requins ange s’y dissimulent parfois, mais pas aujourd’hui. Poissons perroquets, poissons trompettes, sars et girelles en goguettes nous entourent. Ici, les oursins diadèmes sont légion alors je ne résiste pas et j’en sacrifie un pour le plus grand plaisir des poissons qui se jettent dessus goulûment. Ces oursins aux très longs piquants ont un étonnant cœur bleu électrique mais prolifèrent au détriment de la flore; alors faisons plaisir aux girelles affamées qui sentent le casse-croûte arriver et virevoltent autour de nous. Le zodiaque est là, prêt à nous cueillir. Il faut bien remonter. Décidément, des plongées pareilles, ça vous rafraîchit les neurones.
La Cueva d
el Tiburon, jolie plongée d’après midi se situe dans la zone des 20m: aujourd’hui, je plonge avec Odette, 68 ans, 600 plongées depuis ses débuts il y a 10 ans, et nous descendons directement à l’ancre que je renvoie au bateau car nous avons décidé de nous balader. Nous passons un éboulis et nous apercevons l’entrée. Nous pénétrons en prenant soin de ne pas soulever le sable, la grotte se laisse explorer facilement. Nous dégainons nos lampes et des catalufas écarlates dont les yeux étincellent apparaissent, ils semblent figés au plafond. Odette part à droite, je pars à gauche, elle me fait signe pour me montrer, vers le fond de la grotte, des cavités qui abritent une grande raie noire suivie de son copain, un énorme poisson porc-épic en pleine lévitation. Au même moment, j’éclaire un mérou qui déboule, mécontent d’être d
érangé, dans le passage qui nous permet d’aller vers la sortie. On le suit et la lumière extérieure découpe les formes déchiquetées de la grotte. Les poissons trompettes qui atteignent ici des tailles impressionnantes viennent nous saluer. Nous continuons notre exploration en suivant le tombant, nous rencontrons d’autres petites grottes, les girelles paons pullulent mais aussi les sars et les demoiselles. La température de l’eau est agréable et la visibilité d’au moins 30m. Que demander de plus? Nous remontons gentiment et j’envoie le parachute, le zodiaque vient nous récupérer. Philippe, assurait la sécu/bateau et suivait nos bulles ; il baisse l’échelle et nous aide à remonter. Nous sommes gais comme des pinsons. C’est vrai, une belle plongée, ça donne toujours la pêche !
el Tiburon, jolie plongée d’après midi se situe dans la zone des 20m: aujourd’hui, je plonge avec Odette, 68 ans, 600 plongées depuis ses débuts il y a 10 ans, et nous descendons directement à l’ancre que je renvoie au bateau car nous avons décidé de nous balader. Nous passons un éboulis et nous apercevons l’entrée. Nous pénétrons en prenant soin de ne pas soulever le sable, la grotte se laisse explorer facilement. Nous dégainons nos lampes et des catalufas écarlates dont les yeux étincellent apparaissent, ils semblent figés au plafond. Odette part à droite, je pars à gauche, elle me fait signe pour me montrer, vers le fond de la grotte, des cavités qui abritent une grande raie noire suivie de son copain, un énorme poisson porc-épic en pleine lévitation. Au même moment, j’éclaire un mérou qui déboule, mécontent d’être d
érangé, dans le passage qui nous permet d’aller vers la sortie. On le suit et la lumière extérieure découpe les formes déchiquetées de la grotte. Les poissons trompettes qui atteignent ici des tailles impressionnantes viennent nous saluer. Nous continuons notre exploration en suivant le tombant, nous rencontrons d’autres petites grottes, les girelles paons pullulent mais aussi les sars et les demoiselles. La température de l’eau est agréable et la visibilité d’au moins 30m. Que demander de plus? Nous remontons gentiment et j’envoie le parachute, le zodiaque vient nous récupérer. Philippe, assurait la sécu/bateau et suivait nos bulles ; il baisse l’échelle et nous aide à remonter. Nous sommes gais comme des pinsons. C’est vrai, une belle plongée, ça donne toujours la pêche !
De retour au centre, rinçage du matériel, douche et nous convenons de passer la soirée ensemble dans un petit restaurant typiquement canarien. Les spécialités canariennes comme le poulet à l’ail ou le lapin à la sauce salmonejo sont succulentes, mais il faut connaître les bons restaurants et pour cela rien de tel qu’une petite soirée avec les responsables du centre. C’est l’occasion de partager des histoires de plongeurs tous ensemble autour d’une bonne table et de discuter des sites de plongée du lendemain. Il est prévu d’aller voir une épave colonisée par des raies et une tortue vorace. Ici, raies pastenagues, papillons, vachette, raies noires, sars impériaux et murènes sont généralement au rendez vous. Le programme s’annonce palpitant.Après une semaine de plongée, il nous reste encore des sites à découvrir et certains à refaire par pur plaisir. Nous aimerions aussi approfondir la découverte de l’île. En fin de compte, nous ne sommes qu’à quelques heures d’avion… alors pourquoi pas lors d’un prochain séjour ?
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Informations:
Club "Ocean Diving Tenerife"
C/ Maria del Carmen Garcia, nº 40
38630 Las Galletas - Tenerife
Tél: 0034 922 786658
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