voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée Afrique du Sud : le sardine run

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A partir de ce moment et, comme chaque jour, une fois nos appareils photo à portée de main, nous ne cessons de scruter l’horizon. Le moindre rassemblement d’oiseaux, bouillonnement d‘écume ou souffle de baleine met nos sens en éveil et a pour conséquence immédiate l’accélération des gaz via une présence de cétacés quasi certaine. En fait, nous sommes ici pour la fameuse « Sardine Run », cette migration annuelle des sardines (Sardinops sagax) qui s’étend de mai à juillet, depuis la nuit des temps. Grâce au courant, ces poissons remontent le long de la côte africaine, en direction nord-est, vers des eaux plus chaudes...

Chassées par les grands prédateurs, des millions de sarsardine run afrique du suddines se regroupent près des côtes, plus à l’abri. On peut les observer plus facilement ici, sur la côte du Transkei, au sud de Durban. Ensuite, on perd paraît-il leurs traces, quoiqu’une seconde migration ait été observée en sens inverse. Cette présence de quantités importantes de sardines est une véritable manne pour les gens de la région qui se précipitent sur les plages pour récupérer les poissons échoués. En attendant leur rencontre, nos journées consistent à naviguer six à huit heures, en alternance avec des immersions en bouteilles ou le plus souvent, en PMT. Cette fois, je plonge avec Marie, monitrice fédérale à l’aise et passionnée d’apnée. Sous le bateau, il y a plusieurs centaines de mètres de fond et l’eau est verte. Au maximum dix mètres de visibilité. Elle enchaîne les canards et les descentes à 15 mètres, pour le plaisir. Moi, j’attends une rencontre…

Et elle ne tarde pas ! Un superbe requin cuivre (Cacharhinus brachyurus) de 3m, espèce très commune sur la côte du Kwazulu Natal pendant l’hiver austral, vient sous le pneumatique. Il s’approche de Marie mais pas assez près pour que j’aie les deux dans mon objectif fish-eye. J’hésite, pour finalement immortaliser ce superbe squale au corps couleur ocre. Ses ailerons pectoraux sont assez fins, aux pointes noires. Sa nage est rapide, il ne s’attarde pas. Finalement, il préfère les palmes gris brillant de Marie dont il s’approche, à notre goût, un peu trop près… Nous décidons, d’un commun accord, d’écourter notre baignade… Chaque jour nous croisons des baleines à bosses (megaptera novaengliae), plusieurs dizaines parfois qui, après s’être nourries de krill aux portes du Pôle Sud, migrent aussi vers le nord, en direction des eaux plus chaudes de l’Equateur pour s’y reproduire.

Certaines mesurent jusqu’à 15 mètres de long, leur bébé collé à elles. Leurs nageoires pectorales semblent énormes, surtout quand ces superbes animaux les sortent de l’eau pour frapper la surface. Leur corps noir concrétionné de multiples parasites contrastent avec la blancheur de leur gorge, au-dessus de leurs nageoires et de leur queue. Quand elles sondent, le spectacle de leur queue dressée verticalement, à quelques mètres de nous, est fantastique. C’est d’autant plus émouvant que leur chant plaintif ponctue leur route, entrecoupé de quelques souffles. En pleine migration, leur vitesse est telle qu’il nous est particulièrement difficile de les approcher sous l’eau mais elles sont là, impressionnantes. Quelquefois, au loin, l’une d’elles saute hors de l’eau pour retomber dans un bouillonnement d’écume. Au large de Port Saint John’s, après avoir fait le plein d’essence sur la rivière Um Zim Vubu, nous voyons au large, l’eau fumer. Ailleurs, elle est presque calme et là, elle semble plus foncée. Des milliers de dauphins communs (Delphinus delphis), «les messagers de Poséidon», se dirigent vers nous en bancs serrés. J’en ai rarement vu autant ! Nous allons passer presque une heure en leur compagnie, alternant les photos terrestres de leur saut dans les vagues et les immersions au milieu de leur clics caractéristiques : un vrai bonheur.

En fait, Louis, avec son ULM, est au-dessus de nous et c’est lui qui a averti Walter de la présence de cet immense banc de dauphins. À l’altitude de 400 mètres, il peut aisément repérer les regroupements de cétacés et nous en informer par radio. Lors de différents vols en sa compagnie, j’aurai l’occasion de mesurer à quel point l’image des baleines ou des dauphins vue d’en haut est exceptionnelle : je ne m’en lasse pas. Louis non plus d’ailleurs. Il est toujours aussi enthousiaste aux commandes de son ULM pendulaire biplace. Un fait caractéristique à noter est qu’au ras des flots, nous approchons les bancs de sardines également à l’odeur ! Un jour, en particulier, celle-ci est tellement forte que cela présage un immense regroupement. En effet, alors que la mer est calme et le soleil dégagé, ce qui n’est pas toujours le cas, la mer explose littéralement sur plusieurs centaines de mètres carrés.

Du ciel, telles de véritables escadrilles, en rangs serrés, les «cape ganetts » plongent de près de 30 mètres de hauteur en repliant leurs ailes blanches au contact de l’eau. Chaque impact émet une détonation. Certains restent jusqu’à dix secondes sous l’eau. Nous sommes entourés, il y en a des centaines et cela dure presque une heure. L’odeur de la sardine est tenace. De la surface, le carnage n’en finit pas. Des centaines de dauphins communs bondissent littéralement de l’eau, en acrobatiques pirouettes, tournoient en l’air pour retomber dans une gerbe d’écume. Leur souffle nous enveloppe. Nous ne savons plus où donner de l’objectif. L’excitation est à son paroxysme. Ces interminables minutes nous comblent enfin de joie après de longues heures d’attente au milieu de l’océan. Nous sommes récompensés par ces phénomènes naturels, la fameuse migration des sardines, malgré une certaine frustration de ne pouvoir nous mettre à l’eau plus souvent.

En effet, Walter, armé d’un fusil sous-marin (au cas où), nous confirme après s’être immergé une minute : « moins d’un mètre de visibilité » et, avec les dauphins, il y a bien entendu les requins, comme celui que nous avons croisé la veille avec Marie… Trois mètres multipliés par on ne sait combien, dans le noir, cela fait beaucoup ! Donc nous calmons nos ardeurs de plongeurs en nous contentant de ce spectacle grandiose en surface. Derrière les falaises de Cathedral Rock, le soleil d’hiver de l’hémisphère sud s’affale déjà sous quelques nuages ocre et gris, il est 16 h. Un petit crachin vient humidifier l’atmosphère. Depuis l’aurore, nos combinaisons commencent à irriter notre peau, nos yeux se plissent et nos rides se creusent. Le froid et l’humidité ont raison de nous mais ces moments d’une intensité exceptionnelle resteront gravés dans nos mémoires.
 
Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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