Emotions voyage plongée Thaïlande : retour à Phuket

Ils sont toujours là, aussi placides et confiants : comme si rien n’était arrivé ! A Shark Point, deux requins léopards nous attendent sur le sable à 22 mètres. Rien ne semble les perturber. Comme d’ailleurs, les dizaines de barracudas et de carangues chassant autour du sec, recouverts d’alcyonaires roses et mauves et remontant à cinq mètres de la surface. Ce haut-fond, site incontournable de la plongée dans la région, se trouve à 1h30 de navigation au sud-est de l’île de Phuket. Il regroupe trois amas de rochers orientés nord-sud, dans cette mer d’Andaman Sud du golfe du Bengale. Là, une vie d’une richesse exceptionnelle comble nos envies de plongées tropicales dans des eaux à 29°C, malheureusement un peu chargées en plancton....
Pour la première de nos trois immersions quo
tidiennes, nous apprécions l’épave du King Cruiser où Joël, ce toulousain jovial nous sert de guide. C’est un ferry catamaran de 87 mètres de long sur vingt-cinq de large qui, depuis mai 1997, repose sur le sable avec son hélice plantée à 32 mètres de profondeur, le quatrième pont supérieur effondré se situant à 14 mètres. Sa proue pointe vers le Nord. Bien que la visibilité ne soit pas exceptionnelle, nous apercevons des centaines de petits barracudas ainsi que des bancs de lutjans jaunes. Quelques poissons-lions viennent nous saluer, poussés par le léger courant. De nombreux crabes et crevettes se cachent parmi les tôles froissées. Après une pause collation d’une heure, nous voici sur Anémone city, l’un des spots les plus connus du coin. Une véritable explosion de couleurs nous régale les yeux. Entre les innombrables poissons qui nous entourent et l’immense parterre d’anémones bleues, le spectacle est grandiose. J’en profite, bien entendu, pour entamer mon crédit photos. Il me manque des yeux derrière la tête tellement les poissons sont partout. Je me sens incapable de fixer mon regard sur un seul animal. Soixante minutes plus tard, mon film terminé, je remonte à cinq mètres de la surface pour un palier interminable.
Déjeuner sur le pont à base de riz thaïlandais et de fruits exotiques : à vrai régal ! Puis retour sous l’eau, sur le versant est de l’île Dok Maï. Un tombant abrupt atteint le sable à 25 mètres. Nous nous laissons porter par le léger courant nord-sud entre les coraux mous et les gorgones blanches. Au passage, nous pénétrons sur une vingtaine de mètres dans une grotte riche en sédiments assez volatils. Mieux vaut contrôler son palmage ! En sortant, à droite, une autre cavité verticale, plus étroite, se situe à 16 m. Le fond, plus caillouteux, nous autorise à nous attarder pour l’observation de quelques crevettes cavernicoles. Plus loin, à l’extérieur, nous jouons avec trois copies de Némo dans leurs anémones bleues.
Très belle aussi cette paroi rocheuse qui se dresse devant nous pour s’élever au-dessus de la surface. La vie y a habilement élu domicile. Après un long palier ponctué de plaisirs macroscopiques, nos oreilles se délectent du cri de quelques oiseaux nicheurs comme, plus tard, elles vont vibrer au son des pétards du magnifique temple de Chalong, tirés régulièrement dans la journée en l’honneur bouddha. Contraste avec le silence du recueillement des lieux saints. Quelquefois, le gong d’un moine vêtu de sa tunique orange, qui appelle à la prière, vient aussi troubler la quiétude, mais de ce son ne s’échappent que d’agréables vibrations. Les couleurs vives, les senteurs de l’encens, les sourires et la bonne humeur du peuple thaï… Tout exprime le bonheur. Ici je ne me sens pas étranger. Ce Comem à Rawaï, village du peuple chaolais, les fameux « gitans de la mer » dont le mode de vie se situe entre l’ici et d’ailleurs, tellement proche de l’océan. Une fois leur timidité apprivoisée, ils se prêtent au jeu de la photo, sans artifice : sourires encore, pacifiques signes de la main et simplicité du regard…
Même sentiment de bien-être au Cap Phromthep, à l’extrémité sud de Phuket. Nous sommes étonnés, avec notre raisonnement d’occidentaux cartésiens, de constater que des milliers de statues d’éléphants, porte-bonheur bouddhiste, sont exposées en plein air pour des offrandes. Respect et tolérance.
Il ne viendrait à l’idée de personne de les déplacer, encore moins de les emprunter. Aucun « tag » non plus sur ces divinités. Ainsi, la Thaïlande demeure toujours un pays où l’on se sent en harmonie, très proche de ce peuple libre, entouré d’une nature généreuse et sereine. La sagesse de bouddha est bien présente.
Henri EskenaziPour la première de nos trois immersions quo

Déjeuner sur le pont à base de riz thaïlandais et de fruits exotiques : à vrai régal ! Puis retour sous l’eau, sur le versant est de l’île Dok Maï. Un tombant abrupt atteint le sable à 25 mètres. Nous nous laissons porter par le léger courant nord-sud entre les coraux mous et les gorgones blanches. Au passage, nous pénétrons sur une vingtaine de mètres dans une grotte riche en sédiments assez volatils. Mieux vaut contrôler son palmage ! En sortant, à droite, une autre cavité verticale, plus étroite, se situe à 16 m. Le fond, plus caillouteux, nous autorise à nous attarder pour l’observation de quelques crevettes cavernicoles. Plus loin, à l’extérieur, nous jouons avec trois copies de Némo dans leurs anémones bleues.
Très belle aussi cette paroi rocheuse qui se dresse devant nous pour s’élever au-dessus de la surface. La vie y a habilement élu domicile. Après un long palier ponctué de plaisirs macroscopiques, nos oreilles se délectent du cri de quelques oiseaux nicheurs comme, plus tard, elles vont vibrer au son des pétards du magnifique temple de Chalong, tirés régulièrement dans la journée en l’honneur bouddha. Contraste avec le silence du recueillement des lieux saints. Quelquefois, le gong d’un moine vêtu de sa tunique orange, qui appelle à la prière, vient aussi troubler la quiétude, mais de ce son ne s’échappent que d’agréables vibrations. Les couleurs vives, les senteurs de l’encens, les sourires et la bonne humeur du peuple thaï… Tout exprime le bonheur. Ici je ne me sens pas étranger. Ce Comem à Rawaï, village du peuple chaolais, les fameux « gitans de la mer » dont le mode de vie se situe entre l’ici et d’ailleurs, tellement proche de l’océan. Une fois leur timidité apprivoisée, ils se prêtent au jeu de la photo, sans artifice : sourires encore, pacifiques signes de la main et simplicité du regard…
Même sentiment de bien-être au Cap Phromthep, à l’extrémité sud de Phuket. Nous sommes étonnés, avec notre raisonnement d’occidentaux cartésiens, de constater que des milliers de statues d’éléphants, porte-bonheur bouddhiste, sont exposées en plein air pour des offrandes. Respect et tolérance.
Il ne viendrait à l’idée de personne de les déplacer, encore moins de les emprunter. Aucun « tag » non plus sur ces divinités. Ainsi, la Thaïlande demeure toujours un pays où l’on se sent en harmonie, très proche de ce peuple libre, entouré d’une nature généreuse et sereine. La sagesse de bouddha est bien présente.
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© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi
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