voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée Philippines : L’archipel Visaya aux mille couleurs

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Durant les trois heures de route qui mènent de l’aéroport de Mactan, près de Cebu City (la seconde ville du pays après Manille), à Sampaguita resort, je frôle l’aventure ! Des pays où les règles de conduite automobile sont de l’ordre du virtuel, j’en ai connu : Égypte, Turquie, Mexique, République Dominicaine, Vietnam, Indes… Mais aux Philippines, le summum est atteint. Notre chauffeur, petit brun hyperactif à la moustache trémoussante, double, la musique « à donf », un triporteur avec douze personnes à bord pendant qu’un groupe d’enfants traverse la route en diagonale. Heureusement, il respecte un feu rouge sur deux et ralentit un peu à chaque signal stop… Un ou deux chiens, presque suicidaires, essayent de survivre au milieu de la scène. Il fait 30°C et il y a des cerfs-volants dans le ciel...

Ici, les bus multicolores rivalisent d’excentricité : celui-ci, bondé au maximum, a 36 phares (je les ai comptés !), une dizaine de rétroviseurs et quatre cvoyage plongée philippineshambres à air de rechange ; celui-là est équipé d’une échelle, de deux parasols et d’un gyrophare avec une chèvre sur le toit ; cet autre est peint en rose, mauve, jaune, rouge, bleu et vert avec des CD en guise de réflecteurs. Nous sommes à Cebu, l’une des 7 000 îles des Philippines, au sud de la mer de Chine, déjà un peu dans l’océan Pacifique. Nous sommes en pays Visayas. Tous les matins, les bangkas, barques traditionnelles à deux balanciers, se faufilent dans le détroit de Tanon qui nous sépare de l’île Negros. Les pêcheurs, avec leurs petites lunettes sur les yeux, s’immergent jusqu’au torse, une ligne à la main pour cueillir leur maigre pitance journalière. Ces hommes souriants dirigent leur bateau avec une seule palme au pied ! L’une de ces embarcations, « le sourire d’Orient », plus grande et aménagée pour la plongée, nous dépose sur les fabuleux sites philippins que sont Dolphin house, Kasay ou White beach (Basdako en cebuano), à 20 minutes vers le nord en face d’une superbe plage de sable fin. Là, nous rencontrons trois poissons crapauds : un gros noir, un jaune et un petit. Nous nous comptons plus les syngnathes, les crevettes transparentes dans les anémones ou les crabes jaunes dans les crinoïdes. La réputation des Philippins pour le « tout petit » n’est donc pas surfaite et même si, sur ce récif de Tongo, on évolue constamment au milieu d’immenses gorgones, de tables de corail conséquentes et d’imposantes éponge barriques.

En réalité, les eaux des Philippines abritent aussi bien des petits que des gros animaux. Ainsi, au lieu-dit Visaya, juste en face de notre bungalow en feuilles tressées, mes accompagnatrices, Chantal et Sandra, me montrent non sans une évidente excitation, un petit requin baleine de six mètres, après avoir aperçu un poisson crapaud jaune et un fantôme arlequin noir… nous sommes à 20 mètres de fond et c’est notre deuxième plongée. L’île Pescador (Agad-Agad en cebuano) à 20 minutes de navigation vers l’Ouest, nous réserve elle aussi des surprises : au-delà des 30 mètres, une superbe arche se dessine à contre-jour avec de nombreux trous percés dans la roche. C’est une véritable source d’inspiration pour des photos d’ambiance. En remontant, nous côtoyons de multiples diodons bleu et jaune, un gros antennaire gris, des murènes petites mais originales, le tout blotti dans de profondes anfractuosités taillées dans la lave sous-marine et recouvertes d’alcyonaires bleus, jaunes ou violets. Au palier, il y a des milliers de poissons très colorés et surtout des centaines de poissons rasoirs, en rangs serrés, calés dans les gorgones. Nous sommes entourés d’une multitude de méduses et d’autres organismes du macro plancton qui reflètent le soleil : ambiance irréelle du troisième type ! Sur une épave d’avion (en résine !) à 22 m, nous apercevons également deux tortues et un barracuda d’un mètre cinquante, patient et coopérant, en compagnie de ses rémoras et de quelques labres nettoyeurs. Le corail y est très bien préservé, ce qui nous permet de terminer la plongée dans trois mètres d’eau sans aucune envie de sortir. Encore quelques photos de Sandra, alors qu’une tortue, peu curieuse, passe devant nous.

Sur la grande terrasse de notre hôtel, Melinda, une charmante philippine, me conte de son pays, ses coutumes alors que le soleil se pose sur l’île Pescador. Près d’un frangipanier aux fleurs blanches qui sentent si bon, nous dégustons quelques mangues bien mûres. Nous sommes à quelques mètres seulement du platier où nous nous immergeons presque chaque soir pour les plongées de nuit. Ici, cette activité est illimitée pour les plongeurs autonomes : un plus non négligeable et, cerise sur le gâteau, on ne porte pas les bouteilles ! René, Mario ou Alejo, nos guides sous-marins, répondent toujours présent pour nous accompagner. Armés d’une lampe, d’une loupe et d’une tige métallique pour nous montrer les animaux minuscules, ils se révèlent indispensables. Sans eux, nous ne verrions que le dixième des crevettes, crabes ou autres espèces rares et si difficiles à photographier. Pour les plongées nocturnes, le site de René point, accessible en bateau à cinq minutes du centre, est carrément exceptionnel. Dans six mètres d’eau, sur un font de sable, on peut observer de nombreux uranoscopes, des cônes en train de copuler, des soles enfouies, de belles anguilles de sable dont seule la tête dépasse, des bernard-l’ermite ornés d’éponges, des crabes portant des méduses, des morceaux de coraux ou des bouts de bois pour se camoufler. On découvre également des étoiles de mer à dix branches qui dévorent des oursins bleus, beaucoup de coquillages en ballade qui font des sauts de plusieurs centimètres pour fuir les faisceaux de nos lampes, du plancton fluorescent et bien sûr quelques poissons endormis : un véritable paradis pour les biologistes ou photographes naturalistes !

Pour observer les poissons fantômes arlequin, les crevettes dans les cornatules, nous allons à Garbage (poubelle en anglais) point. Il y a malheureusement quelques pneus, cordages et autres débris au fond mais la vie sous-marine y est, comme ailleurs, très riche. Un gros barracuda nous accueille. Une belle anémone abrite de nombreux poissons clown ventilant leurs œufs. Sur le dessus, évolue un superbe crabe porcelaine ainsi qu’une dizaine de crevettes, de tailles et de couleurs différentes. Pour terminer, René nous déniche le rare poisson anguille camouflé dans le substrat. Au milieu du séjour, nous décidons de programmer une plongée à Sanken Island (l’île immergée), à 30 minutes au sud de Sampaguita. Ignacio, un vieux pêcheur édenté du coin, est l’un des rares capables de retrouver les amers. Nous voilà sur un haut fond à 26 mètres qui descend beaucoup plus bas ; le courant est là. Nous sommes entourés de millions de poissons chassés par des carangues parmi des éponges gigantesques tandis que, dans une zone plus calme, une douzaine de ptéroïs pose pour nous. À mi-parcours, une violente brûlure me déchire la joue droite. Je comprends tout de suite que ce feu est causé par les tentacules d’une méduse virulente. Je fais signe à Sandra que ça va aller. Elle reste près de moi ; nous sommes à 40 mètres de profondeur. Nous terminons, sans souci, notre séance photographique.

Mélinda nous sert de guide pour visiter, durant une demi-journée de repos, les chutes de Kawasan où les bains, dans l’eau douce et fraîche, me changent de nos immersions salées. Sur la route, tout le spectacle de la vie philippine : les gosses qui sortent de l’école, les buffles dans les rizières et toujours ces tricycles colorés et chargés à bloc qui pétaradent… Puis notre activité favorite reprend, au rythme de 3 ou 4 plongées quotidiennes, avec autant d’émerveillement. René souhaite nous montrer le fameux poisson mandarin. Sur le site de Visaya, à quelques brasses seulement de notre bungalow, nous l’apercevons parmi les branches de corail corne de cerf enchevêtrées. En fait, il y en a plusieurs mais ils restent très difficiles à observer. Je reste 70 minutes dans cinq mètres d’eau pour finir mon film de 36 poses…
 
Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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