voyage plongée KiritimatiVoyage plongée Kiritimati

Je suis à Kiritimati, le plus grand atoll du monde et peut-être le plus ancien, coincé entre lagon et océan. L’horizon est partout. Cette ancienne île Christmas, appartient à la république des Kiribati (33 îles réparties entre îles Gilbert, îles Phoenix et îles de la Ligne) dont la capitale est Tarawa-Sud dans l’archipel des îles Gilbert, à 3300 km d’ici (4 heures de vol)... Dive now !
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Emotions voyage plongée Thaïlande : entre Similan et Surin

voyage plongéeUne explosion de pétards me réveille en sursaut, dans un bruit assourdissant ! À cinq mètres de ma cabine, encore à moitié endormi, j’aperçois les trois marins du M.Y.BUNMEE II déposer sur l’eau des offrandes à base de fruits, dans un panier d’osier. Quelques bâtons d’encens se consument à la proue du bateau baigné par les rayons de la Lune. C’est le signe ici, en Thaïlande, de l’appareillage pour une croisière...

En route donc vers le nord : cap sur les îles Surin avec Richelieu Rock, via les Similan que nous atteindrons après une nuit de navigation. Au réveil, un couple d’aigles pêcheurs nous accueille dans un ballet de vrilles et de piqués. Ils chassent puis s’éloignent, un poisson dans leurs griffes. La violence de leurs actes contraste avec la douceur du climat et l’ambiance paisible propre aux archipels de la mer d’Andaman, en dehors de la mousson. Durant cette croisière, je me plais à vérifier un certain nombre de règles à propos des îles. Leur envoûtement est extraordinaire et leur pouvoir d’attraction, toujours subtil. Ces vaisseaux immobiles parmi les océans où flottent des forêts encore vierges, me plongent immanquablement dans une sorte de rêve éveillé, voire de langueur. Les îles semblent rendre le bonheur plus accessible…

voyage plongée thailandeLa similitude de l’architecture des neuf îles d’ici est évidente lorsqu’on s’immerge au beau milieu de cet archipel des Similan. L’exploration sous-marine des îles de la mer d’Andaman permet d’admirer des buissons de corail peuplés de toute une faune aux couleurs inimaginables et de poissons exceptionnels. Les fonds sous-marins des Similan et des Surin sont très riches et dès quelques mètres sous la surface, des palanquées de poissons nous accompagnent. Les millions de juvéniles envahissent les massifs coralliens tout autour des gorgones et constituent parfois des barrières au travers desquelles le regard ne peut pénétrer. La température de l’eau, assez élevée, permet un développement très rapide des jardins et de leur faune sédentaire tel que gorgones, crinoïdes ou autres invertébrés. Les plongées ont généralement lieu entre 5 et 35 mètres. C’est la zone la plus intéressante par ses couleurs et sa grande luminosité. Nous rencontrons souvent de faibles courants transportant le plancton qui constitue la nourriture de la plupart des formes coralliennes.

Ici, des serpules aux couleurs vives tapissent les parois rocheuses. Là, se trouve un bénitier dont les reflets verts n’ont rien à envier à ceux des gorgones qui font partie du décor de toutes nos plongées. Une faible houle peut être aussi présente telle celle berçant ce couple de rascasses volantes. Les énormes blocs de granit formant failles, arches et tunnel où s’ébattent des balistes olivâtre, des gros yeux, des anthias disséminés entre les grandes gorgones jaunes et le corail vert. Les raies pastenagues à points bleus attendent notre passage sur le sable et les poissons clowns restent fidèles à leurs anémones. Encore que, j’observe ce petit poisson, d’un centimètre à peine, qui se frotte dans une anémone à peine plus grande que lui. Déjà tout petit à l’école ! Trois requins léopards, presque quatre mètres de force tranquille, respirent lentement à notre approche pour s’éloigner enfin, après quelques clichés d’une nage nonchalante. Ils sont caractéristiques, sur ce site nommé Hin Phae, avec leur longue queue, leur tête massive et leur corps tacheté.

Puis, au fil des jours, nos immersions se poursuivent sur l’axe Sud-nord, dans la mer d’Andaman, avec deux stops près de Koh Bon et Koh Tachai, deux îles perdues entre les archipels des Similan et des Surin. Au rythme de quatre plongées quotidiennes, le plaisir s’installe et les blagues fusent. Dessous, les platax se jouent du courant entre les rochers de granit et ne se soucient guère de nos bulles, trop occupés par le déparasitage des labres nettoyeurs. Un baliste clown, un peu voyeur, observe la scène.
Deux crabes porcelaine se blottissent dans leur anémone, entrent et sortent de sa cavité buccale, sans risque de se faire dévorer. De nombreuses crinoïdes jaunes se détachent du substrat corallien plus foncé, trois poissons globe masqués se reposent tandis que les grands thons chassent…. Le long du platier, une murène poursuit une autre murène d’une espèce différente pour finalement la déchirer littéralement après un bref combat. Vie et mort … Avec Greg, mon guide attentionné, respectueux des autres et de la nature, nous commentons la scène. Sa vidéo n’a pas fonctionné et ma pellicule était terminée ! Excitation et frustration. Le Bunmee II, beau bateau de bois et d’alu, a une fière allure. Il vient lentement nous récupérer tandis que s’amplifie une douce musique thaïlandaise : calme et tradition… Le temps d’une courte douche, nous nous régalons de riz et poissons aux épices pimentées : saveurs et sensations !

Arrivés sur la première des deux grandes îles de l’archipel des Surins, le capitaine Thaïlandais assure nous mouiller sur un site «truffé » de requins. D’un commun accord, nous décidons de tenter l’expérience sur cette plongée sans nom. En fait, une eau verte et chargée en plancton nous accueille.
Notre déception première fait place à l’excitation caractéristique des plongeurs avides de découverte. Aucun aileron ne se montre mais en revanche, des centaines de poissons nous entourent : des fusiliers jaunes et bleus entassés à des carangues arc en ciel. Ca vibre de tous les côtés.  A la moitié du parcours, Sylvain, mon binôme, me montre une superbe méduse. Dans ses tentacules et sous sa coupole, je découvre une trentaine de poissons juvéniles. Certains sont minuscules : essentiellement des carangues argentées et des sortes de balistes qui ressemblent à des poissons limes à la robe brun verdâtre. Je grille plus de soixante photos tellement le spectacle est passionnant. Donc, capitaine, pas de requins mais plongée sympa tout de même !

Plus tard, nous atteignons le fameux site de Richelieu Rock, lieu mythique de la mer d’Andaman, où nous effectuons deux plongées. Pour un photographe, une semaine entière ne serait pas suffisante pour couvrir tous les sujets du plus petit au plus gros sans toutefois apercevoir ni requin ni requin baleine : notre seul regret durant cette croisière. Sinon, il y a des thons, des carangues, des fusiliers, des glass fishes, en bancs serrés mais surtout des barracudas, des gros, juste sous la surface, à moins de 50 cm de l’objectif et leurs dents qui claquent comme pour intimider mais rien n’y fait, mon ami Patrick et moi continuons notre approche sans toutefois pouvoir les toucher !

Et même si le terrain ne grouille pas de petits nudibranches, on peut y trouver des gobies nains sur le corail-fouet et des crevettes rouges entre les épineux des oursins. Les couleurs vives, à elles seules, sont un spectacle. Entre courants et contre-courants, à travers les blocs massifs recouverts de coraux, les richesses semblent inépuisables. Ce sec, à peine immergé à marée haute, porte son appellation d’un capitaine du nom de Richelieu qui y échoua involontairement son bateau, il y a quelques siècles mais on n’a jamais retrouvé d’épave….à moins que, tout simplement, ce lieu soit riche ? C’est aussi pour cela sûrement que Richelieu Rock regorge de trésors enfouis qui n’attendent que le regard des plongeurs pour resplendir. Et l’art du photographe sous-marin est de saisir ces scènes de vie au moment opportun, avec délicatesse, sans quoi la plongée n’est que voyeurisme.

La mer d’Andaman est paradoxale. Forte et fragile, lascive ou dynamique, elle supprime les frontières. Mêlant la vie et la mort, elle étonne toujours. Miroir de notre être, elle nous renvoie dans un passé lointain en nous abreuvant de sensations, et si elle angoisse certains, elle calme tous les autres. Source de jouissances ou de douleurs, elle est le lien, à la fois symbolique et réel, où s’incarnent tous les mystères de la nature. Elle éclaire par ses couleurs que nous saluons d’un infini respect. C’est une mer magique où voguent sous le firmament des milliers de lumières.

Ainsi j’ai pu flâner sur les rivages caressés par ses flots à la recherche de cette petite offrande qui chemine encore vers l’horizon en flottant comme un bouchon à l’assaut du grand océan : un enchantement digne des plus beaux contes du royaume du Siam entre le sourire désarmant des thaïlandais et celui, bienveillant, de Bouddha.


Henri Eskenazi
www.henrieskenazi.com
© Tout droit de reproduction réservé - Texte et photo H. Eskenazi


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